Si l’immobilier traditionnel connait bon an mal an des situations de crise, qu'en est-il de l’immobilier de luxe ou de prestige, une niche traditionnellement attractive dans l’hexagone
L'immobilier de luxe en France se porte bien, merci pour lui. Il a vu passer la crise sanitaire sans en subir le moindre contrecoup. Mieux, le marché immobilier dit de prestige, celui qui concerne les biens immobiliers de valeur marchande supérieure à un million d’euros, représente une valeur refuge en ces temps incertains.
L’immobilier de luxe, un marché qui reste attractif en France
Le marché immobilier de luxe en France reste donc attractif. Selon de récentes études réalisées notamment par la plateforme Belles Demeures, référence en la matière, l’hexagone est le pays le plus convoité au monde pour investir dans l'immobilier de luxe, devant la Suisse et le Portugal, alors que des pays comme les États-Unis ou la Grande Bretagne voient leur attractivité reculer.
Les périodes de crises, notamment sanitaires, avaient laissé penser que les prix de l’immobilier de prestige se mettraient à baisser, mais il n’en est rien. Les acquéreurs sont toujours nombreux et l’immobilier de luxe n’a rien perdu de son pouvoir de séduction.
Les prix de l’immobilier de luxe varient en fonction des régions où se trouvent les bâtiments convoités. Si la moyenne du prix au mètre carré de l’immobilier de luxe en France est de 7.785 €, il est bien entendu très élevé à Paris, où il dépasse les 15.000 €. Il est plus proche de 14.000 € à Courchevel (Savoie), de 11.000 € au Cap Ferret (Gironde) ou 10.000 € à Chamonix (Haute-Savoie), principales villes de l’hexagone où le marché de l’immobilier de prestige est le plus dynamique.
Paris, capitale mondiale du luxe, ne faillit pas à sa réputation en proposant les appartements les plus chers de France, notamment dans les VIe et VIIe arrondissements, ou encore dans le XXe. Proches de Paris, les communes de Neuilly-sur-Seine et Boulogne-Billancourt atteignent respectivement 13.000 € le mètre carré et 11.000 €. Par ailleurs, les départements des Hauts de Seine (Saint-Cloud, Rueil-Malmaison, Levallois-Perret…) et des Yvelines (Versailles, Saint-Germain-en-Laye…) restent très prisés, tout comme la ville de Vincennes.
Il convient de souligner que les augmentations constatées dans l’immobilier de luxe sont assez minimes par rapport à celles du marché de l’immobilier classique. L’offre reste abondante. C’est un marché où les tensions sont assez rares. L’immobilité de luxe est une valeur stable, qui augmente sans heurt et, surtout, qui ne s’effondre pas.
Dans le reste de la France, la Bretagne, les Alpes et le Sud-Ouest tiennent le haut du pavé alors que le littoral du Sud-Est, pourtant réputé dans le domaine (Nice, Cannes, Saint-Tropez…), observe une légère baisse du coût de son immobilier de luxe. Il n’en reste pas moins que si les investissements se réalisent surtout en milieu urbain, le littoral (Deauville, Biarritz…) et la verte campagne (Bretagne, Sud-Ouest…) font de plus en plus d’adeptes de l’immobilier de luxe.
Selon les études, les deux tiers de ces investissements sont réalisés par l’acheteur pour acquérir sa résidence principale. On observe ainsi un besoin de changer de vie, notamment chez les résidents parisiens qui axent leur recherches sur la province. Les biens recherchés sont le plus souvent une villa ou une propriété de luxe. Ensuite viennent les appartements. Enfin, les bâtiments type manoirs ou châteaux représentent toujours 20% du marché.
Pourquoi l’immobilier de luxe reste-t-il un marché dynamique ?
Plusieurs hypothèses sont données pour expliquer la bonne tenue du marché de l’immobilier de luxe en France en dépit de la crise. En premier lieu le confinement où les gens de toutes classes ont découvert les contraintes de l’enfermement. Pour cette raison, les plus aisés se sont mis à la recherche de logements les plus spacieux et les plus confortables dans le cas de futures nouvelles mesures similaires.
Le marché avait pu craindre, d’ailleurs, que ses investisseurs étrangers, bloqués dans leur pays, délaisseraient l’immobilier hexagonal. Il n’en a rien été. D’une part, la baisse du nombre d’acheteurs étrangers a été comblée par l’augmentation d’acheteurs français. Ensuite, les restrictions sanitaires n’ont pas empêché les investisseurs étrangers d’acheter en ligne, après une simple visite virtuelle.
L’autre raison du maintien du marché de l’immobilier de prestige est sa stabilité. Les placements en bourse sont devenus extrêmement risqués, y compris pour les gros portefeuilles. La pierre reste une valeur sûre, beaucoup moins soumise aux incertitudes économiques, aux aléas pandémiques et aux soubresauts géopolitiques.
Selon les enquêtes réalisées par la plateforme Belles Demeures, les investisseurs du mobilier de luxe restent optimistes malgré le contexte. Les traditionnels acheteurs, qu’ils viennent de France ou de l’étranger, ont conservé leur pouvoir d’achat. Le site lui-même ne voit pas le nombre de ses visiteurs baisser, ni celui des demandes qui y sont réalisées. De quoi rester optimiste.
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