Le marché locatif post-pandémie : tendances et opportunités

En 2024, si le Covid n’est plus un sujet d’actualité, son impact reste très important dans nos comportements. On en mesure de nombreuses conséquences dans le marché de l’immobilier locatif : le développement du télétravail et de l’informatisation des transactions ont notamment transformé le paysage locatif hexagonal.

La dématérialisation de l’offre locative

Durant les épisodes de confinement, les agences immobilières ont maintenu leur relation client grâce à la dématérialisation. La plupart des sites internet ont subi un développement accéléré avec l’insertion de nouvelles technologies, notamment la possibilité de visiter les biens en vidéo 3D.

Ce système a, semble-t-il, permis d’accélérer les processus de transaction, puisque les investisseurs et locataires ont eu le temps de visiter, même virtuellement, le logement proposé, sans avoir besoin de se déplacer. Il a été tout aussi aisé de remplir et signer les documents grâce à la dématérialisation de ceux-ci et le développement de la signature électronique.

Il s’agissait bien entendu de fonctionnalités connues avant la pandémie, mais cette dernière en a favorisé le développement avec la réalisation d’applications de plus en plus intuitives.

Le développement du télétravail

La généralisation du télétravail a été l’un des phénomènes les plus importants de la pandémie. Naguère frileuses par rapport à ce mode de travail, les entreprises ont été contraintes de franchir le pas avec les mesures de confinement. Lors du retour à la normale, le télétravail est resté la norme : il évite de longs déplacements aux collaborateurs et permet aux entreprises de gagner de la place.

Les dirigeants ont donc été amenés à réfléchir sur les besoins de l’entreprise en espace de travail. La mobilité des outils informatiques a été mise en avant et les espaces occupés par les bureaux ont pu être remplacés, vendus ou faire l’objet d’une sous-location.

Les effets de la crise économique sur l’immobilier

La crise du Covid a eu des répercussions économiques, lesquelles ont été aggravées par les tensions géopolitiques qui ont accompagné cette époque. L’augmentation conséquente du coût des matières premières, produites dans les pays en guerre, a considérablement impacté le pouvoir d’achat des Français, et du même coup, ralenti l’investissement immobilier.

Qu’il s’agisse de l’immobilier résidentiel ou du secteur professionnel, le parc locatif français subit un ralentissement que les gouvernements ont bien du mal à enrayer.

Quelles sont les tendances et opportunités en 2024 ?

Le marché immobilier poursuit sa marche en avant en dépit des écueils. Le locataire et l’investisseur font entrer de nouveaux critères dans le choix de leur location ou acquisition. Ceux-ci ne souhaitent plus être “pris au piège” du confinement et réfléchissent à l'éventualité d’un nouvel événement de ce type.

Le logement doit être suffisamment espacé pour contenir plusieurs personnes et bénéficier d’un accès vers l’extérieur. Il doit offrir un cadre de vie optimal, toujours en cas de confinement. L’accessibilité est également devenu un enjeu important et de nombreuses réglementations s’ajoutent dans les projets de construction d’immeubles (largeur des portes, espace intérieur de de l’ascenseur, solutions alternatives aux escaliers, etc.).

Les occupants recherchent également un logement respectueux de l'environnement. Outre les mesures obligatoires en termes de performances énergétiques, le locataire ou l'investisseur apprécie les pratiques éco-responsables, tant dans le choix des matériaux que de l’optimisation des ressources : isolation thermique, panneaux solaires, récupération d’eau de pluie sont des éléments qui oriente le consommateur responsable dans son choix.

Sur le plan professionnel, bien que les entreprises ont réduit d’elles-même leurs besoins en espace, le marché des bureaux reste très actif, mais la demande a évolué. Le télétravail a démodé les open-spaces et les entreprises recherchent des configurations plus compactes et mieux agencées. L’enjeu pour les entreprises est de rendre le bureau plus attractif que le travail à la maison.

Les entreprises veillent également à l’environnement de leurs bâtiments. L’accessibilité en transport en commun est devenu un critère essentiel tout comme la qualité de vie et la proximité de certains services. Le bâtiment doit se trouver dans un environnement doté de restaurants, de salles de sport, de pistes cyclables et de voies piétonnes.

Loin des zones d’activités de naguère, les entreprises cherchent aujourd’hui à s’implanter au cœur des villes, de préférence de moins de 200.000 habitants, plus proches du compromis entre cadre de vie et environnement de travail.